KURT MATHER
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Kurt est le genre de personne qui ne prend jamais rien au sérieux, qui se fiche de tout et de tout le monde et qui ne craint rien. Il avait vraiment une carrière promettante, avant. Excellant dans la course à pied, il aurait très bien pu avoir l’opportunité de participer aux Olympiques, mais cette chance s'est envolée au moment où il a été surpris en possession de cocaïne. C’était un malentendu, mais c’est lui qui l’avait, alors les flics n’ont pas cru sa version des faits. On l'a publiquement humilié des tonnes de fois pour en faire un exemple auprès des autres jeunes. Depuis, il n'est plus vraiment le jeune homme sage et discipliné qu'il devenait. Sa haine envers lui-même et le monde en général a pris le dessus. La course avait changé le petit garçon bagarreur et plein de ressentiment qu’il était, mais sans le
futur dans lequel il pouvait se projeter grâce à ce sport, c’est un vrai trouble du comportement sur pattes. La plupart des gens qui le connaissent le définissent souvent comme un véritable idiot. Il n'a pas de filtre et dit constamment des conneries, à un tel point que son oncle en a eu marre de lui et l'a jeté dehors. Énerver les gens, c'est littéralement une passion à ses yeux. Kurt passe son temps à se moquer des gens, après tout. À peu près tout ce qui sort de sa bouche est une insulte. Ça lui fait oublier comment il se déteste. Comment il se sent nul, comment il a merdé. Il est méchant avec les autres à nouveau. Secrètement, il ferait n'importe quoi pour pouvoir retourner en arrière et ainsi ravoir cette chance de percer. Sauf que c'est trop tard, alors il se cache derrière son petit sourire bête, sans savoir ce que l'avenir lui réserve. Tout ce qu’il a maintenant, c’est les conséquences de son enfance qui ont refait surface et les cicatrices sur sa poitrine. La course, c'était son avenir, depuis toujours, mais maintenant, il n'a plus rien. Kurt continue tout de même à s’entraîner : il court moins qu'avant, mais gagne pas mal d'argent avec les combats clandestins. Se battre, c'est comme un moyen de se défouler, pour lui. Au fond, ça l’a toujours été. Il avait toujours des ennuis à l’école et agressait même les surveillants. Aujourd’hui, ses batailles peuvent lui rapporter pas mal d'argent quand il l'emporte, mais puisque ce n'est pas suffisant pour se payer un logement, il travaille dans une station service. Ce n'est pas le métier idéal, mais ça lui convient. Les études ne l’ont jamais intéressé. Il est entouré de plusieurs amis autant anarchistes que lui, mais personne à qui il ne se confie. Kurt ne croit en personne. Encore moins en lui-même.
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